Valentine ne s’appelle pas encore Jil Caplan, ce n’est qu’une enfant à la santé fragile. Le temps file, le collège arrive vite, puis le lycée, les premières amours, le rock, les concerts, la chanson, une passion qui devient un métier, les galères et les succès. Et puis il y a les rencontres qui changent la vie, comme Madame Balthazar, la prof tant redoutée et pourtant fascinante, ou Jay Alansky, jeune et brillant producteur. Et les déménagements vers de nouveaux domiciles, qui sont autant d’étapes sur le chemin que se trace l’artiste. Bref, la jeunesse de Valentine/Jil, racontée à travers une vingtaine d’épisodes, des moments clés, écrits comme des petites nouvelles. Chaque chapitre, chaque tranche de vie, est rythmé par une œuvre musicale qui donne le ton. Brassens, Bruce Springsteen, Marvin Gaye, Bach… la bande son est éclectique. Elle scande le parcours d’une chanteuse populaire avec ses hauts et ses bas, ses fulgurances et ses moments creux. Le feu aux joues est l’histoire touchante et douce-amère d’une construction. Un récit autobiographique lucide, à l’écriture électrique et vive, un mélange délicat d’énergie, de vie et de mélancolie.
Le feu aux joues
Jil Caplan
Robert Laffont
187 p 19 €
CDF Mag n° 1977-1978 du 7-14 avril 2022